vendredi 25 novembre 2016

Délires porno (1976)

Catherine, dactylo, célibataire, a parfois l'imagination débordante lors des récurrents instants d'ennui au milieu des gens qui rythment sa journée. Par exemple au bistro restaurant du coin à la pause de midi :

Ou carrément au bureau :

où ses délires fantasmatiques finiront par prendre le pas sur sa perception de la réalité jusqu'à la faire sombrer dans la folie.
Encore un très bon film de Michel Barny qui montre une fois de plus le désenchantement qu'impose le quotidien face à l'espoir de libération et d'éveil des corps que promettait la décennie précédente.
On note la patte du réalisateur notamment lors de la scène du taxi :

qui s'achèvera dans une casse au milieu d'une poignée de gaillard se branlant sur l'héroïne, procédé très semblable à la fameuse scène des poubelles dans l'extraordinaire Mes nuits avec... Alice, Pénélope, Arnold et Richard, du même Barny.
A ceci près que ci son premier film parodiait le Grande Bouffe avec la même noirceur, je suis convaincu que Délires Porno a pour principale source d'influence le Locataire de Roman Polansky, sorti la même année. Pour preuve, la scène finale lors de la fuite dans l'appartement, les plans débullés utilisant des optiques déformants alors que tous les personnages hantant l'imaginaire de Catherine sont réunis chez elle pour une ultime orgie.

vendredi 18 novembre 2016

Les Délices du Tossing (1982)

Gérard Kikoïne au meilleur de sa forme. Dans les Délices du Tossing, Francine, travaillant pour un service de messagerie rapide revient d'un voyage aux Etats-Unis et fait partager sa découverte du tossing, soit, la façon de rencontrer quelqu'un dans la rue et de s'envoyer en l'air sans un mot après un simple regard.
Un casting en or où le rôle principal et confié à la fantastique Cathy Stewart au service d'un Alban Ceray en pleine forme, dans des scènes de comédies vives et plaisantes :


La photo et les lumières sont sublimes et font preuve d'une très belle composition (l'un des plus beau pornos Français de l'époque que j'ai vu dans le domaine), notamment dans les scène d'intérieur où il n'est pas rare d'avoir plusieurs sources de couleurs différente sur des cibles distinctes.
Pas mal de contre-plongées dans les scènes de baise furtives pour bien appuyer le sentiment d’exigüité et d'état d'alerte.
En plus, le film est très didactique :

Une réussite totale.

jeudi 10 novembre 2016

Délices d'un Sexe chaud et profond (1982)

Les errances d'une fille sortie d'un an prison suite à une erreur judiciaire. Elle passe d'accueil chez des amis au hasard de petites annonces à la Côte d'Azur.
Délices d'un Sexe chaud et profond est surtout illustré par une musique synthétique pas désagréable qui louche parfois lourdement vers Vangelis :

On retrouve en fait au clavier Jorge Arriagada qui a aussi beaucoup écrit pour Raoul Ruiz et surtout Jean-Pierre Mocky.
Pour le reste, le film avec son jeune personnage principal fait montre d'une bonne gouaille qui permet de maintenir un peu l'intérêt :

Et ouais, ils sont sympas comme tout !
Et il fait bien çà car les scènes hard sont bien quelconques et donnent l'impression d'être filmées sans grande conviction.

vendredi 4 novembre 2016

Délectations (1977)

Une troupe amateur se réunit pour répéter une reprise de Tartuffe. Un des couples de la bande est marié et le mari s'inquiète (à raison) de la fidélité de son épouse...et voilà.
Premier mauvais point, Délectations semble être un film soft caviardé, d'ailleurs rien qu'avec cet extrait de bande son complètement incohérent, il est très facile de s'en rendre compte :

Pour le reste, et bien on s'ennuie fermement devant la nullité de la chose, le surjeux des acteurs et la pauvreté...de l'ensemble en fait :

Un moment, j'ai pensé que l'efféminé de la bande était Daniel Derval, souvent employé par Max Pécas, mais non, même pas.
Misère.